Même si le symbole de la lune a traversé les siècles, les origines de cette locution sont assez incertaines et de multiples hypothèses ont fait couler beaucoup d’encre.
De quand date-t-elle, on ne le sait avec certitude. Sans doute est-elle antérieure au 19e siècle, puisque les archives ont révélé qu’un navire de l’entreprise Radiguet-Goury portait déjà, en 1817, le nom de « la lune de Landerneau ».
Première hypothèse : une question d’héraldique
D’après une légende, un soleil, un saumon et un dragon figuraient sur le blason des seigneurs de Léon. Quand l’héritière de cette famille épousa un seigneur de Rohan, celui-ci ne garda que le soleil. Louis XIV ayant également choisit le soleil comme emblème, le seigneur de Rohan, par déférence au roi, le remplaça alors par une humble lune.
De Landerneau à Versailles
Une autre anecdote rapporte qu’un vicomte de Léon, ancien croisé, aurait fait fixer sur un monument de la ville un disque de cuivre poli ou de métal argenté, une sorte de lune girouette, en souvenir des croissants ,minarets et mosquées. Sur ce thème de lune girouette, on a brodé quelques histoires, dont celle-ci : un gentilhomme landernéen, présent à la cour de Versailles, se promenant un soir dans le parc du château est abordé par un autre courtisan : « la lune est bien belle, n’est-ce pas ? » lui dit-il, et l’autre de répondre : « oui, certes, mais elle n’est pas aussi belle que celle de Landerneau ». Il pensait à la lune girouette de sa ville natale. Sa réponse prit bientôt place dans les annales du ridicule !