8 mars : Journée Internationale pour les Droits des Femmes
C’est un bien long chemin dans l’histoire qui a amené à la création de la journée internationale pour les droits des femmes en 1977. Beaucoup de voix féminines s’expriment aujourd’hui dans les médias, en politique et des noms célèbres sont mis à la une. Le service Art, Patrimoine et Archives de Landerneau a choisi de rendre hommage aux « sans voix » de l’histoire, celles qui dans la ville ont œuvré, peiné, au fil des siècles, nos ancêtres, et dont les noms ont tout au plus figuré dans un registre administratif.
Au siècle de l’industrie, Landerneau est peuplée d’usines, de machines, un monde d’hommes pourrait-on croire mais lorsque l’on observe les photographies et les cartes postales anciennes de la ville, c’est un univers bien féminin qui apparaît, celui de ces mille et un petits métiers exercés par les femmes et nécessaires à la vie de tous les jours autant ou même peut-être plus que le travail dans les manufactures : marchandes, lavandières, couturières, repasseuses…
Dans la grande usine de la Société Linière, 1500 ouvriers à son apogée, 70 % du personnel est féminin. Pour la première fois dans l’industrie textile bretonne et par nécessité (les mains de femmes, plus petites et plus souples, sont mieux adaptées au travail sur les machines), le métier devient essentiellement féminin. Les conditions de travail sont cependant terribles, les salaires misérables et les revendications impossibles. Les soubresauts du marché économique conduisent un grand nombre de ces employées à la mendicité ou à la prostitution.
Découvrez à cette occasion le dernier numéro des Cahiers de Dourdon consacré aux Histoires de femmes du pays de Landerneau-Daoulas.
Illustration : Landerneau, lavoir public
Lavoir situé rue de la Fosse aux loups (vieille route de Saint-Urbain)
Collection Ville de Landerneau, 3 Fi 637