Les corsos fleuris
Le corso fleuri est un défilé de voitures, camions, vélos, charrettes tractées par des chevaux … dont la décoration est principalement réalisée par des feuillages et des guirlandes tressées de fleurs.
L’ancêtre des chars du Carnaval en quelque sorte !
Les corsos fleuris sont organisés au mois de juillet, au moment des grandes fêtes de Landerneau qui se déroulent à l’occasion de la Fête Nationale.
Si la première édition a eu lieu en 1911 à Landerneau, les heures de gloire de cette fête se situent dans les années 1920. Le défilé empruntait les principales rues de la ville, en passant par la place du Marché (actuelle place du Général de Gaulle).
Que s’est-il passé à Landerneau il y a 100 ans ?
Focus sur le corso fleuri de 1924
La Dépêche de Brest et de l’Ouest, dans son édition du 15 juillet, relate le défilé landernéen du 14 juillet.
Cette année-là, le regroupement des véhicules s’effectue sur la route de Quimper. La foule est considérable, le soleil présent. Les journalistes mentionnent mêmes « les étrangers venus de Brest, Lesneven, Landivisiau, Sizun, Daoulas, Loperhet, Plougastel, etc. » qui remplissent les rues, rendant la circulation très difficile.
En tête du cortège s’élance le « Chameau », le char du 2ème régiment d’infanterie coloniale, qui rencontre un vif succès auprès du public.
S’ensuit le « Pousse-pousse japonais », un char aux décorations minutieuses qui rappellent les romans de Pierre Loti. Les costumes semblent authentiques tellement ils sont frais et colorés.
Les bicyclettes transformées en oiseaux volants, les voitures d’enfants, les charrettes anglaises harmonisées jusqu’au cheval ou autres voitures de courses paradent dans les rues de la ville. Nommés le « Bouquet », les « Libellules », le « Nid » ou encore la « Corbeille », tous ont été décorés avec soin et de nombreuses fleurs.
C’est le tour des camions et des voitures, dont le yacht la « Fernande de Landerneau » avec son équipage féminin. Un yacht de luxe selon les journalistes.
Pour finir, le « Char de la Reine ». Car oui, le corso fleuri élit sa reine en amont du défilé. Et à en lire les journalistes, "les ors, les tentures et les fleurs rares sont éclipsés par la beauté de la Reine d'un jour et ses demoiselles d’honneur".
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