Archiviste-paléographe : bon anniversaire !
200 ans, ça se fête !
L'école des Chartes forme les archivistes-paléographes depuis 200 ans ! Le diplôme d’archiviste-paléographe donne une formation de haut niveau et prépare aux carrières de conservateur dans le domaine du patrimoine écrit.
Cette école a été créée sous Louis XVIII, par l'ordonnance du 22 février 1821.
Sa fondation correspond à la redécouverte de la civilisation médiévale par la première vague romantique mais aussi au besoin de renouveler l'histoire nationale par l'étude directe des archives.
La nouvelle institution a donc pour but de former des jeunes gens capables d'organiser les dépôts de documents et de renouveler l'étude des archives éparses. Dès sa création, l’école des Chartes se voit assigner une double mission, entre conservation et fabrique de l'histoire.
Les élèves apprennent la paléographie (étude des écritures anciennes), la diplomatique (étude des chartes) et la philologie (étude de la langue et de la littérature). En 1846, de nouveaux enseignements font leur apparition, tels que la géographie historique et l'histoire du droit.
À partir des années 1990, l’école adapte sa formation au contexte, en particulier dans le domaine numérique. En accompagnement à la création de l’École Nationale du Patrimoine (devenue en 2001 l'Institut National du Patrimoine), elle renforce ses enseignements tournés vers l'histoire de l'art et l'archéologie, les nouveaux médias et l'histoire contemporaine.
Qu'est-ce que le métier d'archiviste ?
L’archiviste est chargé de collecter, classer, conserver et communiquer les archives au public et aux chercheurs. Ces archives proviennent des administrations, des entreprises, des associations ou parfois même de particuliers.
Gestionnaire de données, sur papier ou sur support informatique, l’archiviste doit traiter les documents à transmettre aux générations futures, tout en s’assurant de leurs bonnes conditions de conservation.
Un abécédaire des archives
Pour vous faire découvrir des aspects connus ou méconnus des archives !
A comme ... Archives : documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité.
B comme ... Boite : élément indispensable pour ranger les documents, les protéger de la lumière et de la poussière.
C comme ... Cote : indispensable à l'archiviste et au lecteur pour se repérer ! Elle est généralement composée d'une lettre (la série) et d'un chiffre (le numéro de la boite dans la série)
D comme ... Don : remise irrévocable de documents, impliquant un transfert de propriété.
E comme ... Elimination : les éliminations sont règlementées. Pour les archives communales, impossible de détruire tout ce qu'on souhaite, sans visa du directeur des archives départementales, qui est le représentant de l'Etat et donc le garant de l'histoire nationale et du droit.
F comme ... Fantôme : fiche mise à la place d'une boite ou d'un document extrait du dossier auquel il appartient, pendant la durée de sa communication.
G comme ... Généaogie : la généalogie permet, grâce aux registres paroissiaux et aux registres d'état-civil, d'établir la liste des membres d'une famille.
H comme ... Hygrométrie : le taux d'hygrométrie est contrôlé dans les magasins d'archives. Le taux moyen requis pour la conservation des documents papier est de 50%.
I comme ... Instrument de recherche : outil décrivant un ensemble de documents d'archives de manière à les faire connaître aux lecteurs.
J comme ... Journaux : la presse ancienne est généralement consultable aux archives, en salle de lecture ou sur les sites internet dédiés aux archives.
K comme ... Kilomètre linéaire : le mètre linéaire est l'unité de mesure des archives correspondant à la quantité de documents rangés sur un rayonnage.
L comme ... Lecteur : Lecteur accueilli en salle de lecture ou lecteur virtuel sur les sites dédiés aux archives.
M comme ... Magasin : local d'un bâtiment d'archives destiné à la conservation des documents.
N comme ... Numérisation : opération qui consiste à obtenir un document numérique à partir d'un document physique. La numérisation permet de communiquer des documents sans abîmer l'original.
O comme ... Organisée : la conservation des archives est organisée en respectant un plan de classement, spécifique à chaque type de collectivité (commune, département ...).
P comme ... Parchemin : support le plus fréquemment utilisé pour l'écrit au Moyen-Âge.
Q comme ... Q, la série ! : d’après le cadre de classement de 1926, la série Q des archives communales est consacrée à l’assistance et la prévoyance.
R comme ... Restauration : ensemble des techniques employées pour remettre en état, renforcer et ralentir la dégradation des documents fragilisés ou endommagés.
S comme ... Salle de lecture : elle est ouverte à tous, sur rendez-vous à la ville de Landerneau, quel que soit le type de recherches : amateurs, professionnels, scientifiques, généalogiques ...
T comme ... Tri : opération qui permet de séparer les documents à conserver en raison de leur intérêt historique de ceux qui sont voués à l'élimination.
U comme ... Utile : avant d'être des documents historiques, les archives servent de preuve, elles permettent le suivi des activités d'une structure. Elles sont aussi au service du citoyen, pour faire valoir ses droits, faire des recherches personnelles.
V comme ... Versement : transfert des archives (et de la responsabilité de conservation) d'un service (de la commune par exemple) au service des archives.
W comme ... W, la série ! : tous les documents produits ou reçus après 1940 intègrent normalement la série W. Chaque versement reçoit un numéro dans cette série, correspondant à sa date d'entrée.