Monument aux morts et carré militaire

© Gabriel Quéré

Le monument aux morts

 

Le monument aux morts du cimetière est assez original de part sa forme. Inauguré en 1921 il porte aujourd'hui le nom de 396 soldats morts au combat.

 

 

Un témoin des événements historiques tragiques

La « lanterne des morts », monument assez inhabituel en Bretagne, garde le souvenir des Landernéens morts au champ d’honneur depuis la guerre franco-prussienne de 1870 jusqu’aux conflits les plus récents du XXe siècle. La liste des morts de la Première Guerre mondiale est particulièrement longue, signe de la longueur et de la violence inédite de ce conflit. Le Léon, terre agricole, a alimenté les régiments d’infanterie en soldats mais ceux-ci étaient terriblement exposés, ce qui explique ces inventaires macabres propres aux régions rurales. On remarquera que dans le haut du cimetière, un monument funéraire reprend en plus petit la forme à facette de la lanterne des morts. Yves Coativy

 

L’histoire du monument

C’est l’architecte Vally qui réalise les plans du cénotaphe de Landerneau. Peu de communes font appel à un architecte faute de moyens. Celles qui le peuvent ont donc des monuments particuliers. Celui de Landerneau a été réalisé en pierre de kersanton par le sculpteur Donnart dont l’atelier est à Landerneau. Dans le même registre, on lui doit les monuments de Saint-Eloy, Plouédern et Trémaouézan. Pour mettre en place le monument landernéen, il a fallu déplacer la croix en bois qui s’y trouvait. En mauvais état, la croix ne pouvant être replacée dans le cimetière, on la remplace par un calvaire de pierre en 1923.

Depuis son installation, 396 noms de soldats y figurent, 296 de la guerre 1914-18, 82 du conflit de 1939-45, 10 de la guerre d’Indochine et 8 de celle d’Afrique du nord. Fait rare, le monument de Landerneau intègre la mémoire des victimes de la guerre de 1870.

 

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© Ville de Landerneau

Le carré militaire

 

Un carré militaire est un espace réservé, dans un cimetière civil, aux sépultures de soldats tués au combat ou des suites de leurs blessures lors de conflits.

 

 

Celui de Landerneau se compose de 2 alignements de 58 tombes surmontées de croix blanches. Il est entretenu par la Ville de Landerneau et l’association « Le Souvenir français ».

 

La question d'un cimetière réservé aux soldats se pose dès 1914, année au cours de laquelle la caserne de Landerneau accueille des régiments d’infanterie et d’artillerie. Suite aux premiers décès de soldats, la municipalité met alors à disposition dans le cimetière Saint-Jean des concessions « à titre gracieux » pour accueillir les dépouilles de ces militaires étrangers à la ville.

 

 Parmi les soldats inhumés dans le carré militaire, on retrouve :

  • 36 morts lors de la Première Guerre mondiale
  • 12 soldats malgaches casernés à Landerneau entre 1921 et 1923, décédés à l’hôpital de Landerneau entre 1921 et 1923 pour la plupart de maladies.
  • 10 militaires de la Seconde Guerre mondiale

D’après les archives, il existait également 27 sépultures de soldats allemands dans le cimetière. Elles ont pour la plupart été déplacées au cimetière allemand de Lesneven dans les années 1960.

 

Vous pouvez retrouver plus de détails sur le carré militaire de Landerneau dans les dossiers en ligne de l’association Dourdon.

 

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