L’histoire d’un lieu : le Couvent des Ursulines

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Maison Centrale de Landerneau, plan général, Coll. Ville de Landerneau, 4 Fi 48

Ces très grands bâtiments en cœur de ville ont tout d’abord servi de couvent. Les Ursulines s’y installent en 1650, jusqu’à leur expulsion en 1792. Après la révolution, Landerneau vit au rythme des va-et-vient de bataillons de la Marine ou de la Guerre (77erégiment d’infanterie, 41eet 19erégiment de ligne). En 1872, l’ancien couvent des Ursulines est transformé en Maison Centrale de correction. Un détachement du 19Régiment d’infanterie comptant 180 officiers, sous-officiers et soldats est chargé de la garde des prisonniers.

 


1904 : La renaissance d’une caserne

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La caserne de Landerneau, au début du XXe siècle, Coll. Ville de Landerneau, 3 Fi 490

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Légende : Télégramme de la Préfecture annonçant l’arrivée de troupes, janvier 1903, Coll. Ville de Landerneau, 2 H

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fermeture de la Maison Centrale en 1899, la Ville entame des négociations avec les Ministères de l’Intérieur, de la Guerre et de la Marine, pour obtenir une garnison. Une convention est arrêtée entre le Département de la Guerre et la Ville de Landerneau pour l’installation d’un bataillon d’infanterie dans les bâtiments de la Maison Centrale, le 8 février 1900. Les conditions imposées par le Département de la Guerre pour obtenir satisfaction sont très lourdes pour la ville :

  • Dépense d’une somme de 100.00 francs pour l’aménagement de la Maison Centrale
  • Aménagement d’un champ de manœuvre et de tir
  • Amélioration du réseau d’eau potable menant à l’ancien bâtiment de la Maison Centrale
  • Hospitalisation des malades

 

Un emprunt de 150.000 francs et plusieurs années seront nécessaires à la Ville pour répondre à toutes les exigences du Ministère de la Guerre. Concernant l’hospitalisation des malades, la Ville fait construire spécialement une aile supplémentaire à l’hospice civil (Aujourd’hui le Centre Théo Le Borgne), destinée uniquement à l’hospitalisation des militaires de la garnison. Les travaux ont lieu entre 1906 et 1909.
En 1903, suite à une épidémie de fièvre typhoïde à Brest, le préfet prévient le maire de Landerneau que des troupes sont susceptibles d’être repliées sur Landerneau, ce qui n’est pas du goût de la municipalité comme en témoigne l’annotation sur le télégramme annonçant cette information :

Réponse manuscrite du maire « Ainsi Landerneau est devenu un lazaret provisoire ! Ce n’est pas pour cela que nous avons emprunté 150 000 francs »
A la fin de l’année 1903, la Municipalité s’impatiente de ne voir toujours aucune garnison arrivée à Landerneau. Le Maire de Landerneau écrit au Préfet le 15 décembre 1903 :
« Voila donc 4 ans qu’on parle à Landerneau de l’installation d’un bataillon. Aujourd’hui c’est par dérision qu’on en parle encore, personne ne veut plus y croire. Bien des gens, même parmi nos amis politiques et nos conseillers disent que c’est de ma faute. » 


Les régiments de la Caserne

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Le soldat Hoffer dans la Cour de la Caserne, 24 juillet 1916, Coll. Ville de Landerneau, 2012.17.52

La ville accueille finalement dans sa caserne à partir de 1904 deux compagnies du 19eRégiment d’infanterie. Ce régiment reste à Landerneau jusqu’à la déclaration de guerre, en août 1914. Plusieurs régiments vont ensuite s’y succédé et notamment les 128e régiment d’infanterie, 328erégiment d’infanterie et 14eTerritorial.
Ces soldats vont partager la vie des Landernéens pendant toute la durée de la guerre.

 


Sources :

Sources :

  • Service du patrimoine historique de Landerneau, registre des délibérations du Conseil municipal, 1D18-19
  • Service du patrimoine historique de Landerneau, sous-série 2H et 4H
  • Archives départementales du Finistère, 2R51, Hôpital de Landerneau (1880-1924)


L'histoire d'une caserne

Panneau réalisé par les lycéens (jpg - 471 Ko)

Un travail pédagogique avec des lycéens du Lycée de l’Elorn a abouti à l’élaboration d’un panneau d’interprétation dans l’enceinte de l’établissement, anciennement caserne de Landerneau.