Tombes de politiques et militaires

© Ville de Landerneau

Famille de Cadeville (XIXe-XXe siècles)

Maires de Landerneau

 

Concession D 445-450

Propriété privée

 

Par ordonnance royale, le projet d’aménagement du cimetière Saint-Jean est acté en octobre 1827 et le Maire Jacques Ameline de Cadeville l’ouvre aux inhumations le mois suivant. Cette famille de Cadeville a donné plusieurs maires à la ville de Landerneau.

 

Jacques MarieLouis Prosper AMELINE DE CADEVILLE (1792 – 1855)

Né à Cologne, il devient sous-lieutenant dans la Garde d’Honneur de la Grande Armée entre 1813 et 1816 avant de se marier à Londres en 1818 avec Elisabeth Anne FitzGérald Kiernan. Il occupe le poste de maire de Landerneau de 1825 à 1830 puis de 1843 à 1853. Il décède à Landerneau dans son château de Penanrue le 23 février 1855.

 

Charles-Marie AMELINE de CADEVILLE (1855 - 1911)

Propriétaire-agriculteur et petit-fils du précédent, il entre au conseil municipal en 1894 puis en 1900. Il est élu maire de Landerneau en 1908, comme son grand-père qui fut maire de Landerneau pendant 16 ans et conseiller général du canton. Président du Comice agricole pendant 18 ans, il est obligé de résilier ses fonctions en 1911, cette charge étant incompatible avec celle de maire.

 

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Tombe de Philippe de Roujoux © Ville de Landerneau

Philippe Julien de Roujoux (1776-1839)

Entrepreneur et Maire de Landerneau

 

Concession D 270

Propriété Ville de Landerneau

 

Originaire de Sedan, cette famille a joué un rôle important à Landerneau aux XVIIIe et XIXe siècles.

 

Fils de Jean-Michel de Roujoux, un grand entreposeur de tabac, Philippe de Roujoux entre à l’école polytechnique en 1795 puis devient lieutenant d’artillerie de terre en 1801. Entrepreneur et architecte à Brest, il participe au chantier des canaux de l’Aulne. Devenu préfet sous le Premier Empire, il occupe l'office de maire de Landerneau de 1835 à 1839 jusqu’à l’année de son décès à Athènes.

 

Il est le neveu de Louis-Julien de Roujoux (1753 – 1829), homme de loi et homme politique français sous la Révolution et le Premier Empire.

L’un de ses fils, Constant-Calixte (1806-1877), devint Général de Brigade d’artillerie et commandeur de la Légion d’Honneur.

 

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Joseph Romain-Desfossés (1798-1864)

Homme politique et militaire

 

Concession B 221-230

Propriété Ville de Landerneau

 

Né à Gouesnou, Joseph Romain-Desfossés épouse, en 1829, à Landerneau, Hortense Guillou. Fils et petit-fils de marins, il passe 50 ans dans la Marine. Officier, il participe à toutes les affaires maritimes de son époque et atteint la plus haute hiérarchie militaire, en devenant Amiral de France, en 1860.

 

Parallèlement à sa carrière dans la Marine, il s’investit dans la politique : député en 1849, il est appelé au ministère de la Marine et des colonies la même année. À ce poste, il réussit à moderniser la flotte et s’attache également à réorganiser l’administration. Ses liens privilégiés avec l’Empereur Napoléon III le propulsent au rang de sénateur en 1855 puis il accède à la présidence du Conseil Général de 1860 à 1864. Grâce à ses relations politiques, il obtient des financements pour la réparation et la rectification du chenal, le percement de la nouvelle route de Carhaix à la sortie de Landerneau et surtout pour l’achèvement de la construction de la nouvelle église de Saint Houardon.

 

Après son décès en 1864, des funérailles exceptionnelles sont organisées à Paris. Les élus de Landerneau reconnaissants envers ce bienfaiteur, donnent son nom à la rue Saint-Houardon et commandent son portrait au peintre Yan’ Dargent. Un buste le représentant est d’ailleurs conservé au château de Versailles.

Sa chapelle funéraire est l’œuvre de la dynastie des marbriers-sculpteurs Poilleu, qui travaillait à Brest entre 1840 et 1890.

 

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Louis-Henry de Gueydon (1809 – 1886)

Homme politique et militaire

 

Concession F 119-124

Propriété Ville de Landerneau

 

Né à Granville, le comte de Gueydon entre au service de la Marine dès 1825, devenant préfet maritime de Lorient et Brest.

 

Gouverneur de la Martinique de 1853 à 1856, il a fortement contribué à améliorer les infrastructures de Fort-de-France. En 1871, il est désigné par le président Adolphe Thiers gouverneur général de l'Algérie, le premier de la IIIe République. Dans ce pays, il laisse son empreinte comme réformateur de l’administration de la grande Kabylie. Sur sa proposition, le Président de la République décrète un nouveau mode d’attribution des terres pour le pays. Il rentre en France en 1873 et est mis en disponibilité. En 1885, il se présente aux élections sénatoriales dans la Manche, sans succès, mais sera élu député de la Manche aux élections de novembre 1885.

 

Son œuvre pour le port de Brest reste très importante. Il fit creuser les bassins du Salou, créa l'établissement des pupilles de la marine et prit de nombreuses mesures en faveur des ouvriers de l'arsenal, des marins et de leurs familles. Dans la ville son nom reste associé au Pont Gueydon, pont flottant en bas de celui de Recouvrance. De nombreux sites portent également son nom en Martinique ou en Algérie.

 

Mort au manoir de Kerlaran en 1886, il est enterré à Landerneau dans une chapelle funéraire réalisée par le sculpteur Yan Larhantec.

 

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Chapelle Gayet

Prudent Gayet (1853-1925)

Médecin de marine

 

Concession B 273-275

Propriété privée

 

Né à Ploërmel, reçu docteur en médecine à Paris en 1878, il devient agrégé de chirurgie des écoles de médecine navale en juillet 1885. D’après les archives, la famille Gayet compte une très longue lignée de médecins et chirurgiens. Le Docteur Gayet participe aux campagnes militaires de Chine-Tonkin-Formose puis reçoit la Légion d'honneur pour ces faits de guerre en 1885.

 

Officier d'Académie et de l'ordre royal du Cambodge, marié à Louise Radiguet en 1886, il prend sa retraite en janvier 1903 et succède à Isidore Radiguet, son beau-père dans la gestion de La Maison Gayet-Radiguet, bois du nord et d'Amérique, à Landerneau. Fondée en 1792, les chantiers de l’entreprise se situent en bordure des quais de l’Elorn, occupant une superficie de 20 000 m2.

 

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Hervé Pouliquen (1909-1938)

Mécanicien de vol sur hydravion

 

Concession H 48

Propriété privée

 

Fils d’Yves-Marie Pouliquen et de Marie-Jeanne Yvinec, il naît à Landerneau en 1909 où se sont installés ses parents, agriculteurs originaires de Locmélar. Père de 2 enfants, il était mécanicien de vol sur hydravion. Lors d’un vol d’essai, son avion le « Lioré Olivier » s’abîme en mer au-dessus de Cherbourg le 23 août 1938. Sur les 6 marins embarqués, il fait partie des 4 victimes de cet accident. À la suite de ce crash, son corps est rapatrié à Landerneau où il est inhumé. À titre posthume il obtient la médaille militaire le 16 septembre 1938 et est fait Chevalier de la Légion d’Honneur la même année.

C’est le ministère de la Marine qui a financé la tombe, réalisée par le marbrier Euzen de Landerneau. L’originalité de cette sépulture vient du et choix du décor représentant un avion et l’inscription « Les ailes brisées » sur un phylactère. Cette dernière fait référence à l’association Les Ailes brisées créée en 1926 pour donner une assistance matérielle et morale aux navigants civils et militaires accidentés en service aérien et à leur famille, et honorer le souvenir des morts de l'aviation et du parachutisme.

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Paul Simon (1886 – 1956)

Député 

 

Concession D 259-260

Propriété privée

 

Né de parents commerçants pâtissiers à Landerneau, Paul Simon fait des études de droit qui le portent jusqu’au barreau de Brest. Directeur politique du quotidien rennais L'Ouest-Éclair, il prend une part importante à la création de la démocratie chrétienne en Bretagne et de sa première formation politique, le Parti démocrate populaire. Après son élection au conseil municipal de Brest, il est élu député en 1913, devenant le plus jeune député de France. Il est réélu sans interruption jusqu’en 1936.

 

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940 et s'engage dans la Résistance avant d’être nommé à l'Assemblée consultative provisoire. Après la Libération, élu conseiller de la République par l'Assemblée nationale, il décide de ne pas se représenter en 1948.

 

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