Les autres églises et chapelles

Crédit image Corcuff

L'église de Beuzit-Conogan

 

 

 

 

 

La paroisse de Beuzit a son origine dans un petit monastère fondé par saint Conogan au Ve siècle, sur un site reçu du roi Childebert. Sous l’Ancien Régime, elle était célèbre par sa procession suivie par des cavaliers. Cette paroisse est supprimée à la Révolution et son territoire rattaché en majeure partie à Landerneau, le reste étant annexé à celle de Saint Thonan.

 

L’édifice actuel est construit au XVIe siècle par les seigneurs de la Grande Palud dont les armoiries figurent sur le portail d’entrée. De l’enclos paroissial d’origine, il ne reste aujourd’hui que le clocher de l’église à deux galeries de type léonard, daté de 1591 et quelques pans de murs du XIXe siècle. Cet enclos se composait d’un presbytère, d’un petit calvaire Renaissance, d’une fontaine et d’un cimetière du côté nord et est, avec sa chapelle Notre Dame de Vray Secours.

 

À la Révolution, l’église est vendue à un particulier et tombe rapidement à l’abandon. En 1829, il ne subsiste du monument que le clocher. L’édifice est cédé gratuitement par ses propriétaires à la Ville de Landerneau en 1982.

 

Le tombeau en pierre de kersanton de Troïlus de Mondragon décédé en 1543, se trouvait dans l’église. Acheté par deux antiquaires en 1925, il est actuellement conservé au Musée départemental breton, à Quimper.

 

L’église est inscrite au titre des monuments historiques.

 

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L'église Saint-Julien

 

 

 

 

 

Située à la sortie du Pont de Rohan, côté Cornouaille, l'église Saint-Julien aurait été précédée d’un oratoire dédié également à ce saint, mais dont il ne reste ni vestige ni description. Si l’on ne connait pas exactement sa date de construction, on sait que son porche a été édifié entre 1521 et 1532. Le monument comportait une nef soutenue par deux rangs de colonnes et bas-côtés. D'après l'historien Jehan Bazin, ses fondations plongeaient dans la rivière et elle était souvent inondée lors des grandes marées et rendaient le bâtiment très humide.

 

Dès 1790, la municipalité évoque le peu de solidité du clocher qui menace les fidèles et les passants. De nouveaux états des lieux en 1820 et 1824 confirment l'insalubrité de cette église. Rachetée par Louis-Marie Goury, elle est démolie en 1825 et une partie des pierres servent alors à réparer les églises Saint-Houardon et Saint-Thomas. On en retrouve également une partie dans les murs de la rue Lafayette. Par ailleurs, le nom de cette église a été souvent mêlé aux aventures du célèbre curé Pillet, prêtre constitutionnel sous la Révolution. Selon certaines sources historiques, l’église Saint-Julien est détruite pour faire cesser les sermons du trop populaire curé.

 

De ce monument, il subsite aujourd'hui la pierre de fondation du porche, conservée dans les murs de l’oratoire de la Fontaine Blanche, à proximité du cimetière. Elle évoque la fondation du portail en 1521 :

EN L’AN MIL CINCQ CENTS VI(N)GT et UNG ET LE LU(N)DI TIERS JOUR DE IUIGN FUT AU PORTAL DE CEST EGLISE LA PRIMIERE PIERRE MISE

(en l'an 1521, le lundi trois jour de juin, fut au portail de cette église la première pierre mise)

 

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Chapelle Saint-Roch

À propos des chapelles disparues

 

 

 

 

 

La chapelle Notre Dame des Anges

Entourée de son placître et de son cimetière, elle se trouvait à l’entrée de l’actuelle rue des Anges. Dépendant de la paroisse de Saint-Thomas, le sanctuaire qui datait probablement du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle est démoli en 1889. Le cimetière qui entourait la chapelle resta pendant longtemps le plus important de la ville. Il recueillit les restes de ceux de Saint-Houardon et de Saint-Thomas. Fermé en 1829 quelques-unes de ses tombes sont transférées au nouveau cimetière Saint-Jean.

 

La chapelle de la Fontaine Blanche

Probablement situé à l’emplacement de l’actuel cimetière Saint-Jean, il ne reste pas grand-chose du monument aujourd’hui à part une fontaine gothique, quelques pierres dont certaines ont servi à édifier, en 1956, une partie de l’oratoire adossé au mur du cimetière. On l’appelait souvent « l’église succursale de Saint-Houardon » dont elle dépendait. Après la Révolution, elle est acquise par le Sieur Poisson qui la fait démolir en 1796, tout comme son cimetière dans lequel on inhumait encore en 1786.

 

La chapelle Saint-Roch

Fondée en 1611 dans la partie haute de la rue de Ploudiry (actuelle rue des Déportés), la chapelle est reconstruite en 1717 et reculée, pour alignement, en 1867. Aménagé près de la chapelle, le cimetière réservé à l’origine aux pauvres de l'hôpital accueille, à partir de 1762, les défunts de la paroisse Saint-Julien. Vendue à la Révolution, elle est acquise par la communauté des Frères de Ploërmel en 1867 et rendue au culte en 1875.

 

La chapelle Saint-Sébastien

Ouverte en 1640 en bordure de la rue de Brest, à l’emplacement de l’établissement scolaire de Saint-Sébastien, son cimetière était réservé aux pestiférés et aux forçats. Vendue au Sieur Poisson à la Révolution, elle est rendue au culte en 1800 puis désaffectée au cours du XIXe siècle.

 

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