L'histoire d'une famille
Une entreprise centenaire
Au 19e s, de nombreux établissements spécialisés dans le bâtiment s’ouvrent à Landerneau, la ville est une cité industrielle très active qui attire les entrepreneurs. En 1851, 445 ouvriers sont recensés dans les activités du bâtiment : menuiseries, fours à chaux et à briques, ferronniers…
Fondé en 1835 par Divy Le Meur, ébéniste de métier, originaire de Saint-Urbain, l’établissement d’architecture et travaux publics Le Meur devient incontournable à Landerneau et il rayonne également dans le Finistère.
L’entreprise est implantée 10 et 12 place Saint-Thomas, elle réalise des villas, des châteaux, des maisons de rapport (destinées à la location) et elle reste, jusqu’à sa fermeture en 1956, une authentique affaire de famille.
Jules et Alphonse, les fils de Divy, nés en 1852 et 1859, reprennent l’affaire dans les années 1880 et la développe. Au début du 20e s, le fils de Jules, Albert, né en 1882, non plus simplement entrepreneur mais architecte, formé à Paris, et ses cousins Henri et Emile, sont à la tête d’une entreprise prospère qui édifie un nombre important de résidences à Landerneau et sur la côte Nord du Finistère.
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Nous connaissons avec précision le nombre d’enfants fréquentant les écoles publiques de Landerneau entre 1843 et 1862 grâce aux registres d’admissions des élèves, registres conservés aux archives municipales. Ces registres sont consultables en ligne.
Par exemple, pour l’année scolaire 1849-1850, 266 enfants fréquentaient les écoles publiques de la ville :
- 104 élèves à l’école communale des garçons
- 52 élèves à l’école communale des filles
- 110 élèves à l’asile communal
Ces écoles, existent-elles toujours aujourd’hui ? Qui sont les personnalités qui ont donné leur nom aux écoles actuelles ?
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Peintre et photographe
Jules Le Meur est aquarelliste et photographe, il fixe sur ses plaques les lieux pittoresques de la région où l’entreprise effectue des chantiers. Son fils Albert est lui aussi peintre. Une trentaine de photographies de Jules Le Meur sont éditées en cartes postales par la société Hamonic à Saint-Brieuc, elles portent le nom d’Albert Le Meur car c’est lui qui a cédé les droits de reproduction des photographies de son père.
Les délicates aquarelles comme les photographies ne se limitent pas à un usage esthétique : les deux supports servent à conserver la trace des édifices construits par l’entreprise. Dans le cas des aquarelles, où le répertoire ornemental est particulièrement riche, il s’agit non pas toujours de constructions réellement effectuées mais d’un catalogue de « maisons témoins » proposées aux clients.
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L'oeuvre d'architecte
Architecte diplômé, également formé à l’école Boulle, Albert le Meur conçoit l’ensemble des projets qui sont ensuite exécutés par ses cousins. L’un d’entre eux demeure en permanence sur le chantier pour surveiller l’évolution des travaux. L’entreprise héberge régulièrement un compagnon qui vient confectionner les escaliers à vis destinés aux constructions en cours, l’établissement est ainsi réputé pour la grande qualité de ses escaliers réalisés en collaboration avec un ferronnier d’art.
Deux styles caractérisent les constructions Le Meur : les vastes demeures en granit déployant d’interminables toitures au faîtage aussi élégant que complexe et les demeures de la petite bourgeoisie pour lesquelles l’imagination de l’architecte joue librement, dévoilant ses ornements de prédilection : les briquettes ourlant les baies, la mosaïque, les balustrades en bois ouvragé, les volets percés des discrètes signatures de l’entreprise.
Les maisons Le Meur se développent notamment dans les nouveaux quartiers : celui de la gare, toujours, lien névralgique de la vie de la cité, mais aussi des quartiers au sud de la ville, côté Cornouaille.
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