Le commerce maritime de Landerneau sous l'Ancien Régime (16e-18e siècles)

Depuis le 15e siècle, Landerneau tient une place de choix dans le trafic maritime breton. Les 16e et 17e siècles voient la poursuite de cet âge d'or de la prospérité bretonne. Les navires, petits mais rapides et bien équipés sont affrétés par les marchands français et étrangers qui les envoient dans tout l'espace maritime européen.
Au trafic traditionnel, sel, toiles, vin s'ajoutent des produits comme le bois, le charbon, les cuirs, le papier ou encore le pastel, destiné à la coloration des tissus.

Progressivement, au cours du 18e siècle, le port de Landerneau comme son voisin et rival de Morlaix, entre dans une décadence irrémédiable : la longue guerre maritime franco-anglaise, la politique économique de Colbert taxant lourdement les draperies anglaises entraîne la fermeture du marché anglais pour les toiles bretonnes, produit essentiel d'exportation du port landernéen. La grande époque du roulage c'est à dire du trafic maritime est révolue même si le trafic des marchandises pour la Bretagne reste un domaine où le port de Landerneau reste bien placé.

La fabrication des toiles en Bretagne du 16e au 18e siècle (carte réalisée par Jean Tanguy).

La production toilière

Landerneau est au centre des paroisses toilières de l'ouest du Léon et de la région de Plougastel.

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