La dynastie des Le Roux, sculpteurs et peintres
Les confréries du Rosaire se trouvent à l'origine de la plupart des retables dédiés à ce culte. Ces retables du rosaire adoptent tous la même structure et comportent dans leur partie centrale le groupe de Saint Dominique et de Sainte Catherine de Sienne recevant le rosaire des mains de la Vierge et de l'Enfant Jésus entourés des 15 médaillons figurant les mystères du rosaire.
Les retables dans le Léon, sont réalisés par des ateliers qui ont une implantation locale et dont la sculpture sur bois est la spécialité. Landerneau s'impose comme centre artistique et rayonne sur l'ensemble de l'évêché du Léon : les Le Roux y tiennent la première place. Cet atelier est à base familiale : Hervé, Jacques puis Maurice sont maîtres sculpteurs et peintres durant le 17e siècle.
Tous trois sont appelés "maître sculpteur et peintre", révélant ainsi l'interpénétration des 2 professions : le sculpteur réalise les retables, les statues, les dômes des fonts baptismaux. En Basse-Bretagne, où triomphe la sculpture sur bois, les fabriques passent très peu de commande de tableaux et les peintres doivent se contenter de dorer et de peindre.
Hervé et Jacques Le Roux
Originaire de Landerneau, Hervé Le Roux s'installe à Lesneven comme maître peintre et sculpteur ; il y réalise, en 1635 le retable du rosaire pour l'église paroissiale. Jacques Le Roux, outre ses spécialités de maître sculpteur et peintre, s'en accorde une troisième, celle de vitrier.
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Maurice Le Roux
De cet atelier familial, le plus connu d'entre eux, parce que le mieux documenté, est Maurice Le Roux, sculpteur et peintre à Landerneau et qui œuvra entre 1658 et 1674 dans de nombreuses paroisses de l'évêché du Léon et de Cornouaille : Carantec, Crozon, Brasparts ou encore Bodilis. Nous le voyons ainsi accomplir de nombreuses commandes de confréries du Rosaire pour lesquelles il reprend ses modèles antérieurs.
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Claude Le Roux
Un dernier membre clôt cette dynastie d'artistes : Claude Le Roux, né le 3 mai 1760 à Landerneau dans la paroisse de Saint Houardon. On lui connaît peu de grandes réalisations : l'extraordinaire floraison artistique qu'a connue la Basse Bretagne jusqu'à la fin du 17e siècle s'est tarie en raison des difficultés économiques de la région.
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